Cindy Owen } SADIQUE STAFF
Número de Mensagens : 48 Idade : 37 Points Anti-Fame : Data de inscrição : 10/05/2008
Livret Vacances Pêché Capital: La Colere Relations Habituelles: Liaisons Futures ? Ou Haine débutée:
| Assunto: Leave me alone... [Libre] Qua 4 Jun - 5:36 | |
| Je ne sais pas parfois ce qui me passe par la tete, j ai, parfois aussi, du mal a saisir ce qui se passe dans ma vie. c est le cas en ce moment, je n en saisis plus rien depuis mon coma, depuis cette revelation, je suis partagee entre une haine farouche et une tristesse incommensurable. C'est surement dans cet etat et a cause de ce dernier que j'ai decide d'accepter cette invitation stupide, que j'ai tout plaque en emportant que le strict minimum: les papiers du divorce et mes affaires, tout simplement... en pensant a en laisser une copie sur la table de notre cuisine, sans un mot, sans rien, des papiers vides mais apres tout lourds de sens. J'ai tout plaque, tout laisse comme une lache et c'est sur ce constat redoutable et terriblement desagreable que mon telephone se met a sonner. A bien y regarder, je ressemble a une femme desesperee regardant son telephone seule dans sa chambre, la valise toujours fermee, assise sur un lit non defait. Dois-je reellement repondre? Et si c'etait lui, que devrais-je donc lui dire? J'hesite un moment avant de me rendre a l'evidence: je n'ai jamais redoute le futur, pourquoi commencer maintenant? Apres tout, si c'etait Lewes je serai enfin face a la realite, face au poids de sa culpabilite, ne serait-ce pas un peu plus agreable que de vivre encore et toujours dans la douleur? L'entendre, entendre ses excuses stupides et sans fond et enfin realiser que dans cette histoire, je suis restee forte. J'en ai peut-etre besoin apres tout plutot que de me morfondre, je peux bien commencer a vivre ma nouvelle vie sur ce fait. Et si ce n'est pas lui, devrais-je l'appeler tout de meme? J'ai tant divague que la 5eme sonnerie se fait entendre et si je continue sur cette voie, je ne pourrai plus du tout repondre a ce mysterieux appel. Je m'empare du telephone que je decroche enfin, le coeur battant la chamade, pour finir sur une deception, eux... Apres tout oui je ne me suis pas presentee aujourd'hui et ils sont la pour mener leur petite enquete, detruire ma vie ne leur suffisait pas, je dois leur appartenir corps et ame. Ils ont beau prononcer ces mots sur je ne sais quelle mission stupide, sur je ne sais quelle affaire, tout est vide de sens et je me preoccupe peu de ce qu'ils ont a dire, je finis juste par prononcer, sur un ton las et sans equivoque pour ces dernier:
-Je suis en vacances, merci de me laisser en paix... Bien sur, ma reponse ne leur plait pas, j'entends les pires aneries et surtout les choses les plus desagreables a mon sujet apres un temps de silence, j'ai au moins le merite de les avoir etonne mais il n'en faut pas plus pour reveiller cette colere qui me souleve depuis plusieurs jours le coeur. Ma vie est au plus mal parce qu'ils ont decide de me faire vivre dans le mensonge et ils se permettent encore de m'en vouloir? Cela fait des annees que je n'ai pas eu de vacances, pas meme d'arret maladie suite a ma blessure, ce sont des choses bassement terre a terre mais elles me suffisent et leur suffiront aussi. Je peux me permettre ce genre d'arguments, je suis leur meilleur agent, preuve en est des dementis qu'ils ont mis en oeuvre suite au papier de Fame People et touti quanti, bref, ils ne peuvent pas se permettre de me perdre, apres tout, d'autres offices du genre connaissent desormais mon existence, je pourrai toujours les rejoindre. Je finis donc par soupirer au telephone, autant le noter, cela les agace d'autant plus mais apres avoir reprit un peu ma contenance et ma voix, je finis enfin par prononcer les mots qui me trottent deja depuis une bonne minute dans la tete. Qu'ils s'en mordent les doigts, ils vont les subir. Je me cherche une excuse pour la cruaute et la suffisance dont je risque de faire preuve et je ne trouve que le fait de le meriter apres tant de souffrances. Il ne m'en faut pas plus, excuses acceptees par ma conscience, un sourire narquois se dresse enfin sur mes levres.
-Ai-je donc eu un arret maladie apres mon coma? Non. Vous avez detruit mon mariage, vous avez detruit ma vie et je vous reste pourtant fidele, alors oui je vous conseille de me laisser ces vacances, le cas echeant, je me verrai forcer de quitter l'agence puisque je ne suis pas reclamee que par la votre...
Pas la peine de terminer ma phrase, cela suffit, je raccroche sans la moindre envie d'entendre leurs excuses, j'ai l'habitude et je les connais, non, je dois plutot maintenant aller calmer cette affreuse fureur qui me prend aux tripes et m'empeche presque de respirer. Il est deja 22h mais l'heure m'importe peu, j'etouffe un nouveau soupir en ouvrant ma valise. Je depose ces maudits papiers sur ma table de chevet et je finis par farfouiller pour trouver l'objet de mes desirs: mon maillot de bain. J'ai beau fouiller, il m'est difficile de le trouver, je finis par tomber sur mon arme de service, a cet instant precis j'ai la une pensee pour Sixtine mais autant me raviser, une balle dans la tete, ce serait encore trop peu pour cette garce, il en faudra plus, beaucoup plus... Bref, je continue mon investigation non sans espoir et finis donc par tomber sur ce fameux maillot de bain. Un maillot 2 pieces certes particulierement affriolant mais je crois que je n'ai pas a me cacher, je ne suis pas laide a mon souvenir et a cette heure, qui viendra donc se plaindre ou faire des longueurs dans la piscine de cette villa? Il ne m'en faut pas plus, j'enfile ce maillot de bain noir et m'enroule d'un paro orange un peu transparent avant de me decider de me rendre la bas. Je saisis mes clefs et claque cette affreuse porte, direction la piscine. La chaleur et les effluves des fleurs me prennent rapidement, je sens enfin la signification du mot vacances et d'autant plus quand mes pieds touchent le sol certes chaud mais raffraichit grace a la nuit presente. Je suis seule certes, mais en vacances et en paix, enfin en paix. C'est la premiere fois depuis un mois que mon visage se targue d'un sourire que je detache au bout de quelques minutes. Je revis un peu ici et je ne m'en plaind pas.
Quelques pas plus tard, la piscine deserte me fait enfin face, ce que la nuit peut etre belle et ce que cette eau trop bleue pour etre reelle me fait envie. Je delaisse donc mon pareo et, certainement grace a mes entrainements et a ma condition, je finis par reussir un plongeon parfait qui me fait deja atteindre une bonne partie de la longueur de la piscine en sous l'eau... Sous l'eau, ce que je m'y sens bien, libre, en paix avec moi meme, un peu comme au moment de mon coma, j'ai chaud et je suis bien... si bien qu'en continuant mes longueurs, je finis par oublier que l'air vient a manquer mais mon corps ne tarde pas a me rappeler a l'ordre, pauvre de moi, et m'obliger a redecouvrir les joies de l'air. Voila que je passe donc la tete hors de l'eau et prends une large bouffee d'air frais. Idiote, idiote, ta blessure te fait a nouveau souffrir. Cette cicatrice ne me lache pas, elle est trop fraiche pour ne plus etre douloureuse apres tout, mais quand je pousse mon corps a des conditions extremes, j'ai parfois peur de la voir s'ouvrir de nouveau, heureusement ce n'est pas le cas. Je passe la un sourire de soulagement mais c'est le seul qui me viendra. Je suis a bout de nerfs et voila que je pars me refugier au bord de la piscine. Suis-je donc si faible pour que les larmes me montent aux yeux? J'avais pourtant plus de determination auparavant. Je sanglote un instant sans le moindre bruit, seulement quelques soubresauts et quelques larmes au bord des yeux qui se fondent aux gouttes d'eaux de la piscine et je me reprends enfin. Je ne vois qu'une facon d'evacuer ma colere et me voila partie pour de nombreuses longueur, encore et encore, des allers-retours incessants qui cachent d'autres larmes et me permettent de faire preuve de ma puissance et de ma force que je cache chaque jour aux yeux du monde. Ma detente est importante, mes brassees longues et dignes de faire palir un nageur, et surtout je suis rapide et endurante, autant en profiter. Chaque longueur evacue un peu plus ma colere et certainement par le biais des lueurs dans cette eau, par ce maillot de bain plutot agreable a l'oeil, je dois etre un agreable spectacle, je me plais a le croire, apres tout je n ai plus que cet espoir: plaire a un homme encore, malgre le fait d'etre mariee. Apres tout je suis encore jeune. Ce que je dois me perdre dans mes pensees, je n'ai meme pas entendu ces pas, d'autres pas, et si... 106 lignes | |
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